Ils grandissent, mais rien n’empêche de les dorloter !
Ils grandissent, mais rien n’empêche de les dorloter !
Si la traversée de l’adolescence est bel et bien une partie plus compliquée de ce qui nous attend dans notre loooooooongue tâche d’accompagnatrice du développement de nos petits chéris, il n’en reste pas moins vrai que la grisaille d’un quotidien de transgression et d’agressivité ou tout au moins de susceptibilité et de fragilité, offre aussi (ouf !) de petits coins de ciel bleu, de petites ouvertures (je pourrais dire des « fenêtres de tir », mais de « tir d’Amour maternel » dans ce cas !)
En tous cas, on peut « tirer » partie de ce qui se passe pour (re)mettre du contact, et notamment du contact physique.
Ah oui ?
Oui c’est possible… lorsque nos grands dadais ronchonnent, de leur faire un câlin !
Il est de mauvaise humeur parce que vous lui avez interdit d’aller « jouer à la play » chez des potes / elle râle parce que son jean aaaaaaadoré n’est pas lavé & repassé…
Prenons-le/la dans nos bras, (re-!)disons-lui qu’on l’aime mÊmE s’il/elle lève les yeux au ciel et fait comme s’il/elle n’y croyait pas
Oui c’est possible également… après une dispute par ex., de s’asseoir près d’eux !
Le ton est monté et il/elle est parti(e) s’enfermer dans sa chambre en claquant la porte… Osons frapper à cette porte et lui offrir un moment –même s’il est court- de reconnexion par les gestes, sans mots, c’est souvent bien plus puissant.
Plus facile à dire qu’à faire, me direz-vous… C’est sûr.
Mais la réconciliation a des vertus, non ?
Oui c’est possible aussi… pour leur transmettre votre joie, de les serrer dans nos bras !
Lorsqu’ils rapportent une bonne note de l’école, nous pouvons être à ce stade de leur développement, parfois un peu démunies pour les féliciter : nos mots doux, qui suffisaient lorsqu’il étaient plus jeunes, peuvent ne plus convenir. Leur transmettre notre fierté pour réassurer la leur, en les prenant par les épaules pendant qu’ils avalent leur bol de céréales au goûter, peut jouer son rôle.
Oui c’est possible encore… « au milieu de rien », de les dorloter !
A tout moment et à celui auquel ils s’y attendent le moins, au moment de se mettre au lit ou lorsque vous passez déposer une pile de linge dans leur chambre, avec ou sans bonne raison, dorlotons-les, câlinons-les ! Ils sont encore nos « petits », non ?
(Chut, ne le leur dîtes pas mais en fait, tout au fond d’eux, ils le savent bien !)
Bien sûr, comme dans toutes les ‘prises de contact’ physiques, il est fondamental et indispensable de respecter profondément et prendre en compte l’Autre, là où il en est à propos de son timing et de son espace vital pour déterminer la marge de manœuvre et ajuster le positionnement corporel…
Pourquoi on hésite ? Pleins de raisons :
- Ils sont trop grands et nos bras ne les contiennent plus : c’est la moins bonne des raisons : c’est le ‘toucher’ qui compte et même si je n’ai plus les bras assez longs pour faire le tour de mes propres fils depuis longtemps, les enlacer leur donne une information physique à propos de notre lien.
- Ils n’aiment pas ça… En sommes-nous aussi sûre que ça ? Le leur avons-nous demandé ? On peut toujours commencer à dose super-homéopathique si cela n’est pas culturel ou habituel ou tout simplement que « ça fait longtemps, parce qu’il est trop grand maintenant ».
- Ils ont des poils, des seins, une grosse voix ou des trop longs cheveux… mauvaise raison aussi : c’est leur corps. C’est peut-être un moyen de leur dire qu’il est important ce corps, de les aider à apprivoiser tous ces changements qui s’opèrent.
- Le câlin c’est dépassé : c’est faux, le câlin est très à la mode (cf. les Free Hugs donnés sur les places publiques)
- Ce n’est pas courant dans notre civilisation : très vrai, et pourquoi donc ne pas aller chercher ailleurs dans ce monde ce qui fait du bien ?
- Au fond ce sont encore de gros bébés : Ouiiiii justement ! Laissons-les se reconnecter avec les gestes spontanés de leur petite enfance
Moi qui n’ai que des garçons, de temps en temps, je ris sous cape et je plains leurs futures femmes : ils pourraient par exemple avoir pris goût aux « grattés dans le dos » (notre marque de fabrique familiale) et mes belles-filles devront peut-être s’y mettre, elles aussi…
Et voilà comment on fait la réputation des belles-mères !!!!!
Pour finir, à propos de dorloter et câliner :
La mauvaise nouvelle, c’est que, s’ils y prennent goût, nous devrons nous y coller plus que régulièrement J !
La BONNE nouvelle, c’est que, dans tous les cas, ça remet du lien !
Et quoi de plus important, dans notre fabuleuse famille, que ce fameux lien ?
Ne ferait-il pas partie d’une de nos valeurs fondamentales ?
Haut les cœurs les Fabuleuses !