« Tu peux pas faire attention 3 minutes…? » Mais non ! Pas aux autres… juste à TOI !

« Tu peux pas faire attention 3 minutes…? »

Mais non ! Pas aux autres… juste à TOI !

Oui TOI, la Fabuleuse maman !

Je sais, ce n’est pas très habituel qu’une maman s’accorde de l’attention ;

pas toujours très bien vu, pas très ‘familialement correct’, pas très ‘socialement dicible’…

« On sait » qu’il « faut » prendre du temps pour soi, que ça fait partie des « recettes » qui marchent... tout le monde le dit et on le lit partout

Mais en fait, EN VRAI, quand est-ce qu’on le fait vraiment, hein ?

Et si l’intention est là, comment fait-on ?

Que je fasse partie des Fabuleuses qui sont dans leurs craintes, leurs limites ou de celles qui sont plutôt joyeuses et qui relativisent sereinement… apparemment… tout le temps… enfin presque ! ^^, c’est toujours une bonne idée de s’occuper un peu de soi !

Et quelque soit mon état intérieur, si c’est le bon moment pour moi, je le saurai : mon corps, ma tête, mon cœur me l’indiqueront (en fait, ils le font tout le temps !) et je peux juste apprendre à les écouter, l’un, l’autre ou les 3...

Ce petit mal de tête qui pointe, cette tristesse que je sens monter en moi, cette douleur musculaire réfractaire à tout traitement, cette idée qui me tourne dans la tête sans me lâcher, cette crève qui m’assaille déjà alors que l’hiver n’a pas commencé…

Tous ces événements sont des signes de mon être qui me proposent de m’arrêter…

Quoi ? Mais j’ai pas de temps, moi !!

Oui je sais, on n’a pas le temps !

Mais si nous, la Fabuleuse, on flanche, qui sera là pour faire tout ce qu’on fait ?

En réalité, prendre soin de soi, ne demande PAS forcément de bloquer une heure…

De toutes façons, où la trouverais-je cette heure-là ? Pas dans la journée, ni le WE qui est tout aussi chargé, ni le soir (alors que je m’endors avant d’avoir ouvert mon bouquin), ni la nuit puisque elle a été hachurée de 3, 5, …10 levers titubants au chevet de mon petit malade.

Un jour, il y a longtemps, au début de ma vie de Fabuleuse maman, j’ai réalisé que je ne m’asseyais parfois pas une seule fois dans la journée !!! Mais à cette époque je ne savais pas comment faire autrement (et on n’avait moins d’outils que maintenant)…

La proposition ici est, au contraire, de :

S’arrêter et s’asseoir…

SANS - RIEN - FAIRE !

Alors, ATTENTION !

Dans « ne rien faire », il y a « RIEN » : ne t’installe pas avec un bouquin ou un magazine, ni devant avec la télé ou Netflix, ni avec une glace ou un thé, ni avec un tricot ou des pinceaux…

Non, rien dans les mains, rien du tout !

NE RIEN FAIRE, c’est lâcher TOUT ce qu’on est en train de faire : par ex. poser la casserole sale qu’on s’apprêtait à laver, éteindre le gaz (!) et décider que la vaisselle, ça sera après !

NE RIEN FAIRE, c’est aussi de proposer à ton cerveau de NE PAS PENSER, alors qu’il a cette fonction primordiale de produire 60.000 pensées par 24h (what ???)…  Ah bon ?!

NE RIEN FAIRE, ce n’est PAS FAIRE LE VIDE non plus : on n’est pas vide, personne n’est vide !! C’est une fausse idée celle-là !

Mais plutôt FAIRE LE CALME, ramener la tempête de l’océan intérieur en furie à une mer moins agitée… et si possible à un lac tranquille…

Me reconnecter à un endroit imaginaire en moi, tout doux, en sécurité totale, comme un petit nid extrêmement confortable, douillet et chaleureux, dans lequel tout est simple et sans enjeu, dans lequel je suis bien…

Prendre le temps, quelques minutes pour se poser…

C’est l’expérience que je te propose !

Allez, on commence ?

Si tu veux, en voici le mode d’emploi :

- Tu arrêtes de lire cette chronique ;)

- Tu installes le chrono, l’alarme ou le minuteur de ton téléphone (pour t’aider à te repérer… Tu sais, c’est comme les abdos à la gym, c’est bien de savoir qu’on va en faire 20, parce que comme à 6, c’est déjà dur !!)

pour 2 ou 3 minutes seulement au début,

c’est pas mal déjà, voire énorme !

- Tu t’assois confortablement dans ton canap’ (tu ne t’allonges pas pour une sieste, même si le petit dernier dort) ou sur ta chaise (et tu fermes la porte de ton bureau)

- Tu peux fermer les yeux si cela t’aide

- Tu respires (et seulement ça)

- Tu prends conscience de ton corps posé, de ton assise

- Tu prends conscience de l’air qui entre dans ton corps et qui en sort, de ces allers et retours

- Tu détends tes muscles et tes articulations

- Tu laisses repartir, comme elles sont venues, les pensées qui arrivent, tu les lâches, tu peux même leur faire un petit clin d’œil en leur disant que tu les as vues et que tu vas revenir vers elles dès que tu as terminé… ;)

- …

- A la fin du temps que tu as choisi, tu reprends contact avec ton corps, ton assise et ton environnement

- Tu observes comment tu te sens, ce qui a changé

C’est fini ! Tu peux reprendre tes activités…

- Pas si facile ? Surtout de ne pas penser !

Oui, c’est possible. C’est une expérience, comme un mini défi à toi-même !

Ce qui est cool, c’est qu’on peut le faire autant de fois 3 mn qu’on veut/peut dans la journée, qu’il n’y a personne pour te challenger à part toi-même, personne qui regarde si tu réussis ou pas et rien à gagner SAUF du bon pour toi… La proposition, tu l’auras compris, c’est d’augmenter la fréquence (puis la durée) de ces minis temps pour toi-même, au fur et à mesure de la pratique.

Je prends le temps de me poser, je me reconnecte à moi-même, je respire… j’en fais l’expérience et je ne fais que ça ! C’est la Méditation de Pleine Conscience.

Je n’ai rien inventé : il existe aujourd’hui des tas de bouquins ainsi que plusieurs applis pour ton Smartphone sur le sujet qui peuvent t’aider à pratiquer.

Ces temps pour soi sont une reconnexion à qui je suis au fond, me donnent l’opportunité d’en faire l’expérience et permettent d’agrandir mon espace de calme à l’intérieur pour accéder à ce lac tranquille, ce nid douillet que je connais et qui me rassure.

Même si les conditions de silence dans lesquelles tu te situes ne sont pas parfaites (la vie est comme ça, elle n’est pas parfaite ^^), la pleine conscience peut se pratiquer partout : au cours du trajet en bus ou en train pour aller bosser, au fond du jardin ou sur le balcon, à la plage ou dans un champ, dans ma chambre ou dans un espace dédié, le matin, le soir, au cours de la journée, … Il existe même maintenant des groupes qui se retrouvent pour pratiquer et des sessions données dans les entreprises !

Et si je ne peux pas m’asseoir, je fais l’expérience de ce que je suis en train de vivre, tout simplement : l’eau qui coule sur ma peau quand je me lave les mains, le paysage qui défile sous mes yeux, les carottes que j’épluche, la salle de réunion dans laquelle je suis assise, ma position debout dans la file d’attente à la caisse ou devant la boulangerie, le café que je bois…

Et si je réussi ça 3 minutes par jour au départ, je peux être très fière de moi !!

Haut les cœurs les Fabuleuses : c’est tout simple, praticable partout, accessible à toutes !

Et vous avez probablement entendu que la méditation existe à l’hôpital depuis plusieurs années et maintenant aussi dans certaines écoles : sans être le remède miracle, ça peut faire tout doucement du bien là où on a mal !

Essayez, une fois, 2, 3 fois ou plus si affinités ! …et dites-nous votre expérience !